Un concert-spectacle éthylique.
S’il se passe un truc moche on boit pour essayer d’oublier. S’il se passe un truc chouette on boit pour le fêter. Et s’il ne se passe rien on boit pour qu’il se passe quelque chose.
Charles Bukowski
Hedda c’est un concert-spectacle éthylique . Celui d’une artiste désuète sur le retour qui a un sacré problème avec la boisson. Ce spectacle musical est construit comme une montée d’ivresse qui se termine par une énorme gueule de bois. Pour cette dernière tournée, cette artiste s’associe avec un musicien plus jeune: Deux solitudes qui se réunissent et qui s’opposent. Une possible épaule. Lui, fait figure de marqueur de normalité. Une promesse de nouveau départ. Elle ne peut plus être seule sur scène. Elle a trop peur. Elle n’en est surtout plus capable…Mais elle croit à un retour, une revanche sur la vie. Son musicien fait figure de garde-fou mais l’âme est faible quand elle a peur…. C’est un duo flamboyant qui se consume à l’occasion d’une dernière tournée ensemble. Dans une exubérance tragique, elle explose la bienséance et fracasse ses espoirs de reconquête scénique dans un ultime récital.
Durée : 1h10 à partir de 12 ans
Ecrit par Camille Dupond et Louise Wailly
Composition et chansons :
Simon Hopin-Vena et Camille Dupond
Scénographie, costumes et lumières
: Myriam Mairey
Mise en scène : Louise Wailly
Production Compagnie Protéo- Avec l’aide de la DRAC Hauts-de-France dans le cadre des « Plaines d’été », de la Ville de Lille et de la Région Hauts-de-France, soutenu par Le CCA-La Madeleine et La Grange à Vieille-Eglise (62)
Extrait d’intentions :
« La maladie de l’alcool n’est pas liée à la condition sociale et encore moins aux genres. La solitude, la tristesse, l’ennui et le mal de vivre touche tout le monde. Une femme dans un bar seule ou entourée et qui boit trop, c’est un marqueur d’échec, de honte. Pour un homme cela semble plus excusable. En tout cas, c’est davantage accepté. D’où l’idée de créer un personnage féminin alcoolique.
Il n’y a qu’un hybride clown bouffonne pour oser faire un concert alors qu’au fur et à mesure du spectacle, le spectateur peut mieux jouer du piano qu’elle. Montrer avec l’alcool qu’il n’y a aucune supériorité moralisatrice à avoir. On est tous dans le même tonneau.
Notre France, amoureuse de breuvages alcoolisés en tout genre, nous fournit toujours un bon prétexte pour être poivre et ne manque pas d’expression pour parler d’alcool. Cette langue si riche, si imagée est l’un des éléments que j’ai trouvé absolument incroyable dans L’assommoir et que j’aimerai partager avec les spectateurs.Je souhaite ce spectacle comme une fête. Il est construit sur une montée d’état Ad Nauseam. Pour illustrer mes propos je souhaite mélanger les genres. La musique est un élément qui accompagne souvent l’ivresse, on aime boire à un concert, comme si cela rendait le moment plus chatoyant à l’oreille. Et puis qui n’a pas été transporté par l’universalité de la musique, autant que par l’alcool. De plus, quoi de mieux que des chansons pour rassembler les spectateurs autour de l’alcool ? »
Camille Dupond

« Un ivrogne ça raconte n’importe quoi, surtout la vérité » D. Pennac